Après une longue période caractérisée par des cycles de stagnation et de récession liée à plus de quinze ans de crise socio-politique, l’économie togolaise est marquée par des signes d’une reprise progressive. Ainsi, le taux de croissance économique qui a été en moyenne de 2,4% sur la période 2005 à 2007, malgré une interruption liée à la crise alimentaire mondiale de 2008 (taux de croissance de 1,1%), s’est progressivement et de manière régulière engagé sur une trajectoire ascendante jusqu’à atteindre 5,9 % en 2012.
Si cette performance économique est louable, son impact sur les conditions économiques et sociales des populations est resté mitigé. Malgré des améliorations enregistrées en termes de réduction du niveau de pauvreté le taux du chômage et de sous-emploi au Togo relativement très élevé (respectivement 6,5% et 22,8% en 2011, soit un total de 29,3%).
Au nombre de chômeurs (plus de 117.000) qui s’est accumulé durant plus d’une décennie, s’est ajouté le développement d’un secteur informel, laissé jusque-là à lui-même, dont le niveau de sous-emploi apparaît aujourd’hui comme une pesanteur quant à la création d’emplois décents et durables.
Il apparaît aussi que la frange de la population jeune potentiellement active (15 à 35 ans) souffre encore davantage du double phénomène de chômage et de sous-emploi.
Source : Source : Ministère du Développement à la Base, de l’Artisanat, de la Jeunesse et de l’Emploi des Jeunes, Plan Stratégique National pour l’Emploi des Jeunes (PSNEJ) : Orientations Stratégiques (Lomé, 2013)