Partout en Afrique, les jeunes représentent une importante composante de la population. Ils sont confrontés à plusieurs défis. Ils vivent des situations spécifiques potentiellement génératrices de conflits graves. En cas de conflits armés, ils en subissent souvent les effets pervers. Toutefois, les jeunes peuvent jouer un rôle très important dans le développement durable de tout pays mais leurs potentialités sont méconnues ou mal connues et souvent insuffisamment valorisées.
Au Burundi, les jeunes sont faiblement impliqués dans les instances de prise de décisions et dans les processus de paix et de sécurité. En matière de l’emploi, 44,8% de jeunes en milieu rural ont un emploi contre 55,2 % de jeunes qui n’en ont pas et 34,6% de jeunes en emploi contre 65,4% de jeunes en chômage en milieu urbain (Adisco, 2016).
Cependant, les difficultés à s’insérer dans un emploi décent et durable les amènent à recourir à leur capital social ou relationnel dans les proportions de 25 % en milieu urbain et 23,7% en milieu rural ou à se diriger directement vers les employeurs aux proportions de 11,9% en milieu urbain et 11,1% en milieu rural. C’est une fois ces cartes épuisées sans succès, qu’ils pensent à l’auto-emploi (4,7 %) en milieu urbain et (5,2%) en milieu rural.